Russie

Oural automnal

Alors la Russie, que dire? 

Petite deception. Je n`y suis restee que cinq jours et je n`ai pas quitte l`axe principal ouest-est donc j`ai parfaitement conscience que mon vecu n`est sans doute pas representatif de ce gigantesque pays.

En Ukraine le stop c`etait avere un peu galere jusqu`a ce que je realise que la pancarte changeait tout. Une fois en route, les gens etaient generalement joviaux et interesses, bref avec trois mots de russe, quatre d`anglais, des mains et des dessins on arrivait a peu pres a communiquer sur l`essentiel. Et c`etait tres sympa.

En Russie, toujours cette athmosphere d`Europe de l`Est que j`aime tant, campagne aussi vivante, memes eglises champignonesques, bref tout pareil a premiere vue. Et pourtant le stop, pancarte ou non, rame bien. En realite les trois premiers jours je n`ai avance que grace a des ukrainiens. Par la suite enfin quelques russes mais la communication est quasi inexistante. Les gens ne semblent pas comprendre que je ne les comprenne pas. Confondant entendement et surdite, ils me repettent les memes phrases en ajoutant quelques decibels a chaque nouvelle tentative. Voyant que rien n`y fait c`est silence absolu pour le reste du voyage. Quand j`essai avec trois notions de russe de savoir ou ils habitent, quel travail ils font ou ce genre de chose qu`on demande quand on rencontre quelqu`un, j`ai droit a des regards d`incomprehension. Certes mes phrases sont en petit chinoi mais il se trouve que les memes ont permis de tenir des discussions de plusieurs heures avec les ukrainiens. Bref bref pas de coup de coeur pour les russes rencontres en somme.

Pour ce qui est des paysages, les premiers 2 ou 3000 km n`ont ete que champs a perte de vue. Tres vite le regard se lasse. Au point que passant a cote d`un groupe decolant au treuil en parapente, je ne ressens aucun desir d`aller les voir, aucun desir de survoler cette platitude.

Ca change legerement aux allentours de la Volga, fleuve qui me donne l`impression de decouvrir une mer tant l`autre rive se perd dans la brume. L`oural, nom qui me fait rever depuis des mois, arrive le troisieme jour. Au sud la montagne n`a rien de bien impressionante mais les couleurs automnales l`a rendent belle. Je ralentis un peu, bien decidee a passer quelques jours loin de la route. Le lendemain il pleut. Le jour suivant aussi. Froid humide deplaisant, je reprend le stop. Et la Dima m`aborde, lui et ces deux amis vont  au Kirghistan. J'hesite un peu mais en cinq minutes de conversations, les trois sont plus amicaux que tous les russes croises en 5 jours. Et puis ils me disent que 2000 km au sud il fait beau et chaud en octobre. Argument supreme. Da svidania la Russie!

PS : vous aurez compris que je n`ai pas trouve les accents sur les claviers cyrilique!

Avez vous deja vu un camion qui broute? Maintenant oui!