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Rentrer maison

Publié le par Anaïs

Rentrer maison

Ça a quelque chose de magique. Et aussi d'un peu éreintant sur le long court. Je n'étais jamais partie si longtemps et je doute en être capable plus d'un an. Je veux dire en voyageant. Car dès que je me pose plus de trois jours en un lieu, l'effervescence s'apaise. Une vie de sédentaire dans un autre pays me paraît bien plus aisée. Mais peut être, aussi, moins riche.

Enfin bref, tout ça pour annoncer (ou bien justifier?) mon retour.

Enfin, pour être sincère, un nouveau voyage bien plus ambitieux se profile en Amérique et je dois être en France quelques mois pour organiser tout ça. Quitte à rentrer, autant en profiter pour etudier et essayer de comprendre un peu mieux toutes ses situations environnementales auquelles jai pu etre confrontée. Aussi ces quelques mois vont-ils prendre l'allure d'une année universitaire.

    Cette décision prise, reste plus qu'à rentrer. C'est ici que tout se complique. Initialement j'aurais voulu prendre une route différente d'à l'aller. De très belles rencontres avec des pakistanais et des iraniens m'ont donné envie de découvrir ces pays. Sauf que pour aller au Pakistan, le seul moyen d'obtenir le visa c'est de te rendre dans la capitale de ton pays. Mais c'est justement ce que je veux, rentrer dans mon pays. Discours de sourds avec la responsable de l'ambassade pakistanaise à Kuala Lumpur.

Je me tourne alors vers la mer. Des voiliers rentrent en Europe, oui mais en contournant l'Afrique ou carrément en passent via l'Amérique. Un peu long pour moi. Enfin je rencontre un canadien qui convoit un yacht privé par Suez, il m'accepte à bord. On réalise après coup qu'il part une semaine trop tôt pour mon  timing.

Rentrant en Thaïlande pour la dernière fois autorisee par terre, il devient urgent de décider comment rentrer. Bien sûr ma résolution de ne pas prendre l'avion m'handicape. D'un autre côté je serais passé à côté de tant de choses si j'étais venu à Hanoï par les airs que je ne regrette pas cette décision.

Retour par terre donc. Forte envie de découvrir la Birmanie mais impossible de traverser la frontière chinoise depuis ce pays. A ce compte, un seul chemin possible : par le Laos. Puis ce sera la Chine, le Kyrghystan pour le simple bonheur de voir ce pays au printemps, le Kazakhstan, cargo sur la mer caspienne jusqu'en azerbaidjan. De là, je serais en Europe et selon mon humeur je pourrais rentrer en quelques jours ou semaines.

     Ce trajet retour serait tout autre si je n'avais pas à m'encombrer de visas. Ainsi va le monde et la diplomatie. Paraît que pour marcher sur la Terre, il faut des tâches d'encre dans un carnet. Et encore puis je m'estimer heureuse que, sur le mien de carnet, il y ai la mention : "République Française ".

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